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"Les sex party m'ont aidée à ne plus avoir honte de mon désir"

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GRAND ENTRETIEN - J'ai discuté sexualité, désirs, honte et affirmation de soi avec la rebelle Gaëlle.

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Judith Duportail
nov. 21, 2024
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"Les sex party m'ont aidée à ne plus avoir honte de mon désir"
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Crédit photo : Emma Hakimi

Ma très chère soeur,

Je sais que le numéro de cette semaine va te parler. Nous avons échangé sur les questions de désir, de connaissance de soi et de lesbianisme avec la rebelle Gaëlle. Gaëlle est mon amie, nous nous sommes rencontrées en bloquant le périphérique ensemble pour protester contre l’inaction gouvernementale contre la catastrophe écologique. Nous avons été dans la même cellule de garde à vue. Nous avons donc eu le temps d’échanger et de discuter sur nos conceptions de l’amour et de la vie. Nous avons continué depuis. Elle est l’autrice d’un fanzine passionnant sur le dating queer : La grève de date.

Ce qui m’a frappée lors de ce grand entretien avec Gaëlle, c’est combien elle parlait d’une expérience de vie différente de la mienne (se découvrir lesbienne, faire du sexe en groupe) et combien pourtant il me semblait que j’aurais pu décrire les mêmes émotions. Son chemin d’affirmation, c’est le combat d’une femme pour se débarrasser de la honte. La honte du désir, la honte du corps, la honte ici d’aimer et désirer les femmes. Et il me semble que c’est hélas un comnbat que nous devrons toutes mener toute notre vie, se débarrasser des couches de honte.

Gaëlle a 27 ans, est célibataire et vit en queer-platonic-relationship à Bagnolet.

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